No border contre préfet Bousquet à Calais
Fête gâchée
M. de Bousquet se permet de revenir à Calais, de temps en temps, comme ce mardi 26 juillet.
Dommage que les salariés de Sea France n'aient pas été guidés par leurs représentants syndicaux pour bloquer ce personnage lorsqu'il ose mettre les pieds chez nous.
L'Etat, c'est lui.
10.30: rendez-vous au poste de secours
Les ombres policières assombrissaient le panorama tandis qu'un "gentil" CRS maître-nageur sauveteur recevait des petits enfants déposés, on-ne-sait-par-quel-miracle de circonstances, à la porte policière.
Il faisait trop froid pour amener des enfants sur la plage.
Le policier en civil me laissait photographier les présents qui sont assez polis pour être à l'heure. Je pensais qu'il ne me reconnaissait pas.
Manque de pot. Si. Dès le préfet déversé sur le trottoir, je fus "invitée" à circuler vers le parking. Philippe Mignonet, l'adjoint de la bêtise et de la misère durables, faisait des ronds de jambe, face à SON préfet.
Ils font bien la paire, tous les deux, l'un étant complice de l'autre et vice-versa pour des actes condamnables envers les réfugiés.
Dans le milieu de culture de droite et d'extrême droite, on ne sait plus qui commence à pourrir l'autre.
"Il veut se casser"
On leur en a donné à regarder et à entendre, dès que ces messieurs sont sortis de la cabane, croyant pouvoir admirer en toute quiétude, le canot de sauvetage et les petits enfants assis en cercle sur le sable.
Tant et si bien qu'un policier chargé de repousser la porteuse de mégaphone lança à ses deux collègues, talkie en mains: "il veut se casser".
Monsieur le préfet ne tarda pas en effet à quitter les lieux...
... nous laissant en tête à tête avec sa gentille police dont nous avions scandé les louanges, avec tant d'ardeur militante.
Une police collante
Nous avions pu débouler sur la plage et crier nos slogans. L'équipe des journalistes nous offrait une protection contre l'ennemi.
Puis, une fois les officiels et les médias partis, qui a déboulé à son tour?
La CDI du commandant Lapôtre, une brave femme qui ne doit pas avoir de remords à tordre nos droits.
D'autant plus brave qu'elle est armée et secondée par des vigiles pas trop respectueux de l'humain et des opposants à Sarkozy.
rappel: présence de la CDI au procès des soudanais du Darfour, des réfugiés issus de cette partie du Soudan, victime de génocide organisé par le gouvernement central de Kartoum.
Les policiers sont allés jusqu'à suivre la balladine dans laquelle les No Border étaient montés et ont stoppé à grands coups de sirène, doublant dangereusement deux voitures, le véhicule dans lequel nous roulions.
Et bien sûr, là, il s'agissait de nous faire payer des amendes.
La commandante Lapôtre rigolait comme une baleine. C'est toujours amusant de faire payer des salariés en lutte quand soi-même, on ne participe à aucune lutte pour les droits des gens.
90 euros + 45 euros. Après on nous dira que les policiers sont des salariés comme les autres... Bof, je n'ai jamais encore rencontré des salariés qui attaquaient d'autres salariés en lutte.
C'est avec cette racaille politique obéissante que Sarkozy et l'extrême droite nous détricotent tous les acquis sociaux gagnés par la classe ouvrière et la Résistance.